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La maison des dégénération : La meute (suite et fin)

Publié le par Cindie-Bélinda Lemétayer

Ce soir là, elle se met à distance...
Observatrice: cris, supplications, coups en haut, soldats en bas, grouillement de vermines que l'on nomme rats, dont le territoire s'étend peu à peu...
Ce soir là durant quelques minutes, une seule question,question banale :
"Où suis-je ?"
Mais la réalité reprend rapidement ses droits, les rats s'approchent à grand pas de "petite femme devenue fragile" qui les confond avec les miliciens...
Une poubelle, du papier, un briquet, le feu permettra de les éloigner, et de réchauffer petite mamie.
Porte close, ne pouvant s'échapper...
_Heureusement qu'on a la radio"
_La radio...
_Ben oui c'est une radio...ça...
Petite femme devenue fragile ouvre le creux de sa main...
_C'est même une mini cibi.

.
Ce soir là, elle se demande ce qu'il se trouve d'encore viable dans ce cerveau alzeihmerien.
Durant les échauffourées, petite femme devenue fragile eût par miracle, l'idée de prendre le téléphone portable oublié par elle sur la table...
Le réseau est faible, mais suffisant pour joindre sa sœur et son amie par téléphone, expliquant la situation, livrant les numéros d'appels de l'une et de l'autre afin que s'il venait à se produire l'irréparable...
La sœur se charge de joindre l'amazone et la bête sur leur portable respectif afin qu'il se sente surveillé et repousse ses attaques; l'amie restera près du téléphone pour intervenir si...
La bête a compris d'où venait l'alerte, il prend le révolver, l'amazone hurle...
_S'il te plaît ne fait pas ça, ne les tue pas...
Ce soir là elle...croit... à  la fin de l'histoire...
Un coup de pied dans la porte, le téléphone de la bête de nouveau se fait entendre, la sœur...
_Moi, me mettre en colère...Pourquoi, non, ne t'inquiète pas tout va bien...
Elle entend la bête...rire puis plus rien.
La nuit passe, passent les angoisses, les fins de vie maintes fois ressassées..
Le jour se lève, une porte claque, la bête est sortie...
Le bruit d'une clef dans la serrure, l'Amazone ouvre, les libérer enfin...
Elle...Veut aller trouver les flics...
_Non, ne fais pas ça, (lui dit l'amazone, le cou bleu, l'œil gonflé)...Prends ta voiture, vas à l'hôpital, ne dis pas ce qu'il s'est passé ici, tu m'entends? Tu m'entends?
Si elle t'entendait, elle ne faisait que cela t'entendre, scrutant chacune de tes blessures...Si tu avais su à quel point il était dur de t'obéir...encore...
Elle prend sa voiture direction clinique, mais questions, flics dans les parages, elle s'enfuit...Centre commerciale, achète une carte de téléphone, prévient qu'elle est en vie....en vie...quelque chose en elle est détruit. Elle appelle l'Amazone :
_Ne reviens que dans deux heures.
_La grand-mère?
_La grand mère va bien, ça suffit dans deux heures je te dis...
Son poignet broché suinte le pu, il faut changer le pansement, sa cage thoracique la fait souffrir, la minerve ne la soulage plus...Deux heures...
Elle commande un café, dissimulant les plaies...
Il est temps, elle reprend sa voiture, découvre l'Amazone au portail, la bête est à l'intérieur, on lui refuse l'entrée, clefs jetées à terre..
_Il se calmera si tu t'en vas, je ne finirais pas seule à cause de toi, tu ne détruiras pas mon couple, il faut que tu t'en ailles.
_Il faut que je change mes bandages.
_Reste là je t'apporte ce qu'il faut.
Affaires balancées.
_J'ai quand même rechargé ton portable.
L'Amazone pense à tout.
Elle appelle son amie, lui explique...
_Je sais que c'est difficile ce qui t'arrive, je t'avais dis que tu pouvais rester chez moi, mais comme on ne sait pas ce que le copain de ta mère peut faire, avec mes enfants c'est dangereux, tu comprends?.
_Bien sûr.
Bien sûr qu'elle te comprenait, enfin une mère protégeant ses enfants, qui pourrait ne pas comprendre?
Ce soir là, confortablement installée dans sa voiture... elle...tentera de fermer les yeux ...

elle...tentera de fermer les yeux ...Réveillée par la sonnerie de son portable, c'est l'amazone...
_Où es-tu ?
_Dans ma voiture.
_Tu y es restée toute la nuit?
_Oui.
_Bon, reviens, j'ai réussi à le convaincre, tu t'excuses, tu ne te montres plus, tu restes en bas et il te donne une semaine pour trouver un appartement.
Pour avoir le privilège de retrouver une maison dont "elle" est propriétaire, pour partager sa couche avec des rats, pour subir la loi de la bête...S'excuser..
La bête est trop bonne...
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R
Une histoire que j'ai aimé suivre les étapes, comme quoi il y a toujours au bout un autre chemin, bonne soirée
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C
<br /> <br /> ce n'est pas terminé, mais merci beaucoup<br /> bonne nuit<br /> <br /> <br /> <br />
D
Merci de nous avoir donné la suite et la fin... J'imagine un éternel recommencement au cas où elle accepte de revenir ou bien une vie difficile où tout est à construire, loin de la bête et de l'amazone ou encore une fin tragique, où profitant d'un moment d'inatention de la bête, 'elle' l'abat de sang froid, sans pour autant en être délivrée. L'amazone, quand à elle, finira alcoolique et seule, ou bien alcoolique et entourée malgré tout par 'elle', ou bien n'aura pas le temps de devenir seule et alcoolique... Merci pour cette palpitante histoire, amitié, Debby.
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C
<br /> l'histoire n'est pas finie, mais j'apprécie ton imagination, ainsi que tes suites d'histoire, merci beaucoup pour le compliment en tout cas<br /> <br /> <br />
V
T'as raison mais ya des situations ...
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C
<br /> c est vrai<br /> <br /> <br />
V
Et "elle" n'est pas devenue criminelle après ça? Chapo!J'admire!!Avec mon caractère je sais que ce n'eut pas été possible ...
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C
<br /> "elle" n'est pas devenue criminelle, l'histoire est elle se bat pour ne pas le devenir et profiter aujourd'hui d'une vie plus "propre",pourquoi gacherait-elle le reste de xa vie?<br /> <br /> <br />
C
c'est une super histoire! excuse-moi ce propos assez peu littéraire héhé. ah nos faiblesses et nos petites (et grandes) lâchetés!
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C
<br /> le compliment est appréciables...et oui "nos faiblesses et nos petites (et grandes) lâchetés!"<br /> merci.<br /> <br /> <br />